[15] Art & Language in Practice, Vol. 1, Fundació Antoni Tàpies, Barcelona, 1999, pp. 12-285 (p. 271).
Dans Study for Incident, Foreground, une scène représentant un réceptacle semblable à une boîte, dans un atelier, devant l’arrière-plan de la représentation d’un musée, est partiellement cachée par des taches, des coulures et des éclaboussures blanches. Celles-ci sont en fait représentées comme se trouvant sur la surface d’un morceau de verre placé devant la surface sur laquelle la scène est inscrite. La représentation est faite à l’aide d’un moyen simple et un peu étrange : une ombre est peinte sur le côté de chacune de ces marques qui font écran.
La surface virtuelle du verre met une distance entre le spectateur et la surface picturale réelle. Mais ce pigment réel représenté comme étant virtuel, posé sur le « verre », ne copie pas l’effet du verre dans la série des paysages de Hostage. Les taches et éclaboussures blanches ne sont pas un désordre du réceptacle qu’est la surface picturale – dans le cas présent la scène du musée/atelier. Elles sont représentées comme étant sur la face à l’avant du verre. C’est là une image à laquelle il est arrivé quelque chose, mais cette chose est arrivée dans le monde extérieur à la scène du musée/atelier elle-même. C’est comme si l’image avait été mise sous verre – scellée dans son petit monde de profondeur – mais qu’un accident était intervenu pour la dissimuler dans le petit fragment de monde extérieur qui se trouve être proche de sa surface – sans y être vraiment contigu.
Une autre possibilité serait qu’une personne a tenté d’ajouter – de visiter la scène avec – un contenu expressif de taches et d’éclaboussures. Le « verre » l’a empêchée d’atteindre la surface qu’elle recherchait. La tentative d’ajouter du « contenu » à ces circonstances est impossible. Elle s’achève par une espèce d’échec : l’intervention n’a pas eu lieu à la surface qui porte l’image et ne peut donc pas être incorporée à sa virtualité. Elle a eu lieu dans un monde virtuel extérieur.
[15] Art & Language in Practice, Vol. 1, Fundació Antoni Tàpies, Barcelona, 1999, pp. 12-285 (p. 271).
In Study for Incident, Foreground, a scene of a box-like container in a studio with a painting of a museum in the background is partially obscured with white blobs, drips and spatters. These are in fact depicted as being on the surface of a sheet of glass placed in front of the surface on which the scene is inscribed. The depicting is done in a simple and slightly alienated way: a shadow is painted on one side of each obscuring mark.
The virtual surface of the glass distances the viewer from the pictorial surface proper. But this real paint depicted as virtual which sits on the ‘glass’ does not simulate the effect of the glass in the Hostage landscape series. The white blobs and spatters are not a disorder of the containing pictorial surface – in this case the museum/studio scene. They are represented as on the front surface of the glass. Here is a picture to which something has happened, but it has happened in the world outside the museum/studio scene itself. It is as if the picture had been glazed – sealed in its little world of depth – only for some obscuring accident to occur in the small segment of the outside world which happens to be close to – but not quite contiguous with – its surface.
Another possibility is that someone has tried to add
– to visit the scene with– an expressive content of blobs and spatters.
She has been prevented by the ‘glass’ from reaching the intended surface.
The attempt to add ‘content’ in these circumstances is shut out. It ends in
a sort of failure: the intervention has not fallen on the surface which bears
the image and consequently cannot be incorporated into its virtuality. It
has fallen in a virtual world outside.