[59] ‘Plans and Procedures’, Art-Language, Vol. 1, No. 2, February, 1970, pp. 14-21 (p. 17).
Il semblerait à présent (même en tenant compte, mutatis mutandis, de l’évaluation rétrospective de l’« art physique ») que l’activité artistique pourrait, entre autres, être considérée comme une activité fondamentale: ce ne sont certainement pas les organes vocaux (soit ceux de l’artiste (des artistes), soit ceux du critique (des critiques)) qui fournissent des objets d’art au monde ou à la sémantique. En tenant compte de l’avertissement de Terry Atkinson aux privatistes [ceux qui pensent que l’art est produit par des solitaires qui parlent un langage personnel], ce n’est certainement pas l’exercice des cordes vocales qui fournit la base d’inférences prédictives ou causales.
Il y a quelque chose d’étrange à imaginer l’œuvre comme une « pensée » : mais on est soucieux de la façon de la décrire ; ce qui ne veut pas dire que l’œuvre d’art n’existe pas tant qu’elle n’est pas distinguée en tant que telle : cela serait plus étrange encore que esse is percipii.
On pourrait penser que certaines œuvres d’art (etc.) ne perdurent pas dans l’échelle temporelle physique (« The Art of Terry Atkinson », « Sunnybank »). Peut-être sera-t-il un jour possible de dire d’une « peinture de Noland » « objet d’art X » qu’elle a perduré (survécu) tant de temps. Un regard attentif et infecté par la logique vers tout cela n’en fait pas un long truc barbant sur les entités fondamentales : on pourrait caractériser le problème, a la Sophismata, comme consistant à faire la distinction entre les prédicats qui entraînent des engagements ontologiques (statut) et ceux qui ne les entraînent pas. Comme l’a fait remarquer le Professeur Prior, dans une ontologie fondée sur le temps, « Le a est un non-objet » est toujours faux, bien que « Il n’est pas vrai que le a est un objet est parfois vrai », ou que, « Une chose telle que le a n’existe pas » soit également parfois vrai; deuxièmement, s’il est assez raisonnable que si a est une chose qui a été un b, alors il est vrai que quelque chose est un b (bien qu’il puisse ne pas avoir été le a). Et il peut être vrai que « le a est une chose qui n’a pas toujours été un objet » – alors qu’il ne peut pas être vrai que le a est une chose qui a été un non-objet. (Ce qui n’implique absolument pas un sens réistique d’« objet ».)
Chaque œuvre d’art peut être considérée comme ayant un caractère véritablement discontinu. Les éléments touchant le contenu (ainsi que d’autres) ne peuvent pas transiter dans un autre contenu. Et même si une entité a un contenu complexe, cela ne signifie pas que ces éléments peuvent apparaître successivement ou de façon séparée. (Le traitement de certaines « œuvres d’art » (par exemple des « événements » (?)) en tant que paires ordonnées ou de n-tuples ordonnés peut ressembler à une séparation et à une succession, mais il ne faut pas oublier que c’est seulement « comme si » : l’intérêt qu’il y a à utiliser une paire ordonnée (etc.) est que l’on cherche à la considérer comme une.)
Épistémologiquement, il est fallacieux d’insister sur le fait que l’artiste ignore que a est un objet d’art tant qu’il n’a pas fourni un critère d’objet-d’artitude qui tiendra compte des cas étranges ou controversés.
Parler de « faire » « The Art of Terry Atkinson », « Sunnybank » ou parler « The Art of Terry Atkinson » comme on pourrait parler de les « planifier », est incompréhensible, à moins de trouver une cause « Mentale » correcte, valable dans la situation causale, efficace et qui s’accorde catégoriquement avec ces œuvres.
[59] ‘Plans and Procedures’, Art-Language, Vol. 1, No. 2, February, 1970, pp. 14-21 (p. 17).
It seems, now, (even allowing, mutatis mutandis, the retrospective assessment of ‘physical art’) that art activity might inter alia be regarded as a basic activity: it certainly is not the vocal organs (either the artist’s(s) or the critic’s(s)) which provide the world or semantics with art-objects. Bearing in mind Terry Atkinson’s admonition to privatists, it certainly isn’t the exercise of the vocal organs which provides the basis of predictive or causal inference.
There’s an oddity in looking at the work as a ‘thought’: but one is concerned with how to describe it; this is not to say that there are no works of art unless they are singled-out: that would be odder than esse is percipii.
It looks as if some works of art (etc.) don’t persist in the physical time scale (‘The Art of Terry Atkinson’, ‘Sunnybank’). It might one day be all right to say of a ‘Noland painting’ ‘art-object X’ that it lasted (endured) so-long. A tense-logic infected look at the whole thing doesn’t turn into a long drag about basic entities: one might à la Sophismata characterize the problem as one of distinguishing between predicates which entail ontological commitment (status) and those which don’t. As Professor Prior pointed out, in a tensed ontology, ‘The a is a non-object’ is always false, though, ‘It is not the case that the a is an object is sometimes true’, or, ‘There is no such thing as the a’ is also sometimes true; secondly, it’s pretty reasonable that if the a is a thing that has been a b, then it has been the case that something is a b (though it may not have been the a). And it can be the case that ‘the a is a thing that has not always been an object’ – whereas it can’t be the case that the a is a thing that has been a non-object. (That doesn’t imply a reistic sense of ‘object’ at-all).
Each work of art may be regarded as having a genuinely discontinuous character. The contentual elements (and others) can’t pass over by a transition to another content. And even if an entity has a complex content, that doesn’t mean that those elements can appear successively or separably. (Treatment of certain ‘art-works’ (e.g. ‘events’ (?)) as ordered pairs or ordered n-tuples might look like separation and succession, but it must be remembered that it’s only ‘as if’: the point in using the ordered pair (etc.) is that one wants to consider it as one.)
Epistemologically, it’s fallacious to insist that the artist doesn’t know that a is an art-object unless he can produce a criterion for art-objectness which will cater for odd, or controversial cases.
It’s unintelligible to talk of ‘making’ ‘The Art of Terry Atkinson’ or ‘Sunnybank’,
or to talk of ‘The Art of Terry Atkinson’ similarly with ‘planning’, unless
one can find some proper ‘Mental’ cause, to stand in the causally efficacious
situation, and fit categorically with those works.