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[61] ‘Artist’s Language 1’, Art-Language, New Series No. 3, September, 1999, pp. 36-46 (p. 39).

Identifier l’Art Conceptuel en termes de textes d’artistes et de langage d’artiste nous dira quelque chose sur le style d’une partie de l’Art Conceptuel. Mais il ne s’agissait pas de ça. Il s’agissait davantage de lecture, d’effondrement et d’anomalie. Il ne s’agissait pas de porter le langage comme un déguisement. En fait, cela l’a été pour certains. Mais, que le langage ait été un déguisement ou quelque manifestation plus organique de désespoir (ou les deux à la fois), il valait davantage que la forme en couleurs et en peinture. Il était plus intellectuel et on ne pouvait pas le faire taire. Qu’il soit aujourd’hui devenu un accessoire ou un déguisement muséal est exactement ce à quoi on pouvait s’attendre. C’était nécessaire pour pouvoir identifier le produit et pour qu’il soit béni, ratifié et consommé. Une bonne culture signifie de bonnes affaires. La bonne culture est gérée, présentée et contenue. La symbiose entre une œuvre d’art professionnellement folle (et donc fiable) et les visées commerciales de la Culture est certainement l’une des images les plus fréquentes de l’art et des artistes contemporains.





 

 

[61] ‘Artist’s Language 1’, Art-Language, New Series No. 3, September, 1999, pp. 36-46 (p. 39).

To identify Conceptual Art in terms of artist’s writing and artist’s language will tell us about the style of some of it. But it wasn’t about that. It was more about reading, collapse and anomaly. It wasn’t about wearing language as a costume. Well, it was for some. But whether language was a costume or some more organic manifestation of desperation (or both) it was better than form in colours and paint. It was more intellectual and it wouldn’t shut up. That it should now have become a curatorial accessory or costume was just what was to be expected. It was necessary for product identification and for other blessings of ratification and consumption. Good culture means good business. Good culture is managed, presented and contained. The symbiosis of the professionally mad (and hence reliable) work of art and the corporate aims of Culture must be one of the most prevalent images of contemporary art and the artist.